La science, la littérature, le rituel. Le vrai dire et le plus que mentir / La scienza, la letteratura, il rituale
Date
2005Author
Valastro Orazio, MariaTranslator
Christias, PanagiotisISSN
1721-9809Source
m@gm@Volume
3Google Scholar check
Metadata
Show full item recordAbstract
Le scientifique promet la vérité sans être en mesure d'accomplir sa promesse tandis que l'écrivain promet de mentir mais par son mensonge, il fait plus que mentir. Il ne dit certainement pas la vérité, car la vérité n'est pas sa préoccupation première. Voilà comment nous pouvons résumer les deux attitudes, condamnées à un antagonisme stérile par l'attitude positiviste moderne. Compte tenu donc de l'intention fondatrice de la science, de sa promesse donc originaire et fondatrice, la science doit dire la vérité et rien que la vérité. Ce qui, de l'aveu même de cette même science, est impossible. [...] La littérature se permet de reconstruire des mondes par-delà le vrai et le faux. [...] Un récit littéraire ne demande pas la consécration de la vérité, ne demande pas à être suivi parce que vrai, n'impose rien et n'attend rien. Sa vraie destinée est l'errance et sa vraie conscience est celle de sa dissémination. Celui qui renonce à la prétention de vérité renonce en même temps à la volonté de dominer. Dominer signifie créer un espace de vérité dans lequel celui qui énonce la vérité est le maître légitime de ceux qui sont dans le champ de la conception du monde dont cette vérité est la pierre angulaire.