Abstract
Dans Hiroshima mon amour, la mémoire relie des histoires personnelles d’une femme française (Elle) et d’un homme japonais (Lui) à la Seconde Guerre mondiale, des mémoires individuelles à une mémoire collective. Le film calque une histoire d’amour sur un grand événement historique. Le passage d’une mémoire historique et des lieux qui préservent la mémoire pointe la nécessité de la révélation de ce qui a marqué le passé pour que l’oubli ne l’efface pas. Le surgissement des souvenirs prouve la force de la mémoire qui conduit à la guérison de la blessure que ces histoires et l’Histoire ont provoquée. Le film montre l’enjeu de la saturation de la mémoire par l’oubli. Une mémoire transparente, mise à nue, assimile tout, même le trouble et la conscience qu’elle porte.